Outra casa portuguesa
(L’autre maison portugaise) Letra : Hélder Lima (détournement de la chanson “A casa portuguesa”) / Música : Artur Fonseca (Paroles Hélder Lima / Musique Artur Fonseca) Fado canção (1) – PIDE - Police International et de Défense de l’État – police politique portugaise sous la dictature, dissoute en 1974, à la suite de la révolution des oeillets (2) - Azulejos |
Esta casa portuguesa pouco tem P’ra pôr em cima da mesa E se à porta, a meio da noite, bate alguém É a Pide e a sua gente. A garra da ditadura finca bem Que o Povo mui bem a sente. A solução p’rá pobreza É fazer crer à riqueza Que com esmolas está contente. Quatro paredes caiadas, Um cheirinho de alecrim, Promessas de uvas douradas, Duas rosas no jardim. E um painel de azulejos Sob um sol de primavera: É a casa que eu desejo - Há lustros que estou à espera... Por ora moro numa casa de pobreza, Que é, com certeza, outra casa portuguesa! No’desconforto inenarrável do meu lar Entra o frio pelos buraquinhos. Uma ronda de polícias a passar Noite e dia pela viela. As prisões de Salazar p’ra amordaçar Os que abrem a goela... Nem amor, nem pão, nem vinho, E, às vezes, nem um caldinho A fumegar na tijela. Quatro paredes caiadas, Um cheirinho de alecrim, Promessas de uvas douradas, Duas rosas no jardim. E um painel de azulejos Sob um sol de primavera: É a casa que eu desejo - Há lustros que estou à espera... Por ora moro numa casa de pobreza, Que é, com certeza, outra casa portuguesa! Por ora moro numa casa de pobreza, Que é, com certeza, outra casa portuguesa! |
Ce foyer portugais n’a pas grand-chose À offrir à sa table. Et si, en pleine nuit, on frappe à la porte C’est la PIDE (1), assurément. Les serres de la dictature sont si tenaces Que le Peuple les ressent dans sa chair. La solution, pour les pauvres C’est de faire croire aux riches Qu’ils se satisfont de l’aumône. Quatre murs blanchis à la chaux, Un parfum de romarin, Promesses de raisin doré, Deux roses dans le jardin. Et un motif en faïence (2) Baignés d’un soleil printanier: C’est la maison de mes rêves, Mais il y a des lustres que je l’attends... Pour le moment, j’habite une pauvre masure Qui, bien sûr, est l’autre maison portugaise! Dans l’inconfort inénarrable de mon foyer Le froid pénètre par tous les trous, Des policiers font leur ronde Jour et nuit dans ma ruelle, Les geôles de Salazar baillonnent Ceux qui ouvrent leur gueule. Ni amour, ni pain, ni vin, Et, parfois, même pas Un bol de soupe chaude. Quatre murs blanchis à la chaux, Un parfum de romarin, Promesses de raisin doré, Deux roses dans le jardin. Et un motif en faïence (2) Baignés d’un soleil printanier: C’est la maison de mes rêves, Mais il y a des lustres que je l’attends... Pour le moment, j’habite une pauvre masure Qui, bien sûr, est l’autre maison portugaise! Pour le moment, j’habite une pauvre masure Qui, bien sûr, est l’autre maison portugaise! |